Les élections dans le sud des Philippines

Publié le par bilagoly

Enquête sur un allié de la présidente philippine après la mort de 52 morts

Le chef de la police régionale Josefino Cataluna a établi un nouveau bilan avec six dépouilles retirées d'un puits près d'une colline où la police et l'armée avaient découvert 46 corps après l'attaque dans la province de Maguindanao. Deux véhicules, une berline et une camionnette, ont été retrouvés enterrés dans le même trou.


Aucun suspect n'a été officiellement nommé pour ce massacre de 52 personnes, parmi lesquelles figurent la famille d'Ismael Mangudadatu candidat au poste de gouverneur de la province et 18 journalistes philippins qui accompagnaient les proches du candidat qui allaient déposer sa candidature.


Ce dernier avait reçu des menaces et avait envoyé sa famille et des militants à sa place pour se présenter à l'élection gouvernatoriale face au candidat du clan rival, Andal Ampatuan Jr, dont la famille dirige la province depuis 2001 à l'aide d'armées privées et gardes du corps.

Selon Mangudadatu, quatre témoins ont rapporté avoir vu le convoi arrêté par une douzaine d'homme d'Ampatuan. La police enquête sur ces déclarations selon lesquelles Ampatuan, quatre responsables de la police, et des dizaines de policiers avaient bloqué le convoi.

Ce clan avait permis à la présidente Gloria Macapagal Arroyo d'emporter la présidentielle en 2004. L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a fait part mercredi sur ces relations qui pourraient empêcher une enquête impartiale.


Dans un communiqué, la présidente philippine a décrété un jour de deuil national pour les victimes de ce massacre. "C'est acte suprême d'inhumanité qui brise notre nation". "Les auteurs de ce massacre n'échapperont pas à la justice. La loi les poursuivra jusqu'à ce qu'ils soient arrêtés".

Les élections sont particulièrement violentes dans le sud des Philippines en raison de la présence de groupes armés, notamment la rébellion musulmane qui lutte pour l'indépendance de cette région dans un pays à majorité catholique, et les seigneurs de guerre qui entretiennent des armées privées. AP

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